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C’est d’un témoignage authentique et poignant, qui a valeur patrimoniale, qu’est venu livrer M. Salomon Milgrom, le vendredi 7 Février devant une assemblée d’élèves de Terminales et de Premières, mais aussi d’adultes de l’établissement, de la presse locale et d’une équipe de France télévision.
La famille Milgrom est venue s’installer en France en 1930, d’abord le papa de Salomon puis le reste de la famille, car originaire de Varsovie, et subissant les nombreux pogroms, elle souhaitait s’installer dans le pays dont une partie de la population avait pris la défense du célèbre Alfred Dreyfus.
Pour la famille de M. Milgrom, l’adage « être heureux comme un juif en France » résonnait comme la promesse d’une vie meilleure.
Mais la Seconde Guerre mondiale va bouleverser la donne, l’arrestation se son papa qui n’avait pas respecté l’interdiction de tenir un commerce, loi édictée par le régime de Vichy, puis les premières rafles, conduiront à la fuite en zone libre, de la famille Milgrom, en ordre dispersé.
La famille de Perla, celle qui deviendra son épouse dans les années 1950, n’aura pas la même chance, puisque seules Perla, sa sœur et sa mère, échapperont à la terrible « Rafle du Vel d’Hiv » qui verra le reste de sa famille déportée puis exterminée à Auschwitz.
La zone libre finalement occupée par les Allemands conduira à l’arrestation le 22 juillet 1944 de Salomon et de son frère par une colonne d’Allemands alors qu’ils étaient cachés chez une famille de résistants, les Guidi.
Ils s’en sortent miraculeusement grâce à la complicité des villageois qui expliquent que tous les enfants du village ont la tuberculose et qu’elle est très contagieuse. Les Allemands qui avaient prévu de fusiller tout le monde, finissent par quitter les lieux.
